Un module de super-résolution au CPTP

Le plateau d’imagerie du CPTP va prochainement recevoir un module de super-résolution « STED 3X 775nm » sur le microscope confocal SP8.

 

©LEICALe développement récent de techniques d’imagerie super-résolutive (résolution ≤ 50 nm) compatible avec la dynamique des cellules vivantes a valu le Prix Nobel de chimie 2014 à Stefan Hell, Eric Betzig et William Moerner. Cette amélioration notable de la résolution est extrêmement prometteuse puisqu’elle ouvre de nouveaux champs d’investigation à l’échelle nanoscopique. La microscopique super-résolutive s’est d’ores et déjà révélée essentielle en virologie, cancérologie et neuroscience. L’accès à la microscopie super-résolue est devenue une nécessité absolue pour mener à bien une recherche compétitive dans de nombreux domaines de la biologie, et notamment en immunologie.

Plus particulièrement, l’approche par déplétion de la fluorescence au point focal (STED) qui repose sur un principe de balayage confocal, connait des développements rapides et permet d’accéder à une vitesse d’acquisition de l’ordre de la seconde, au lieu de plusieurs minutes avec des technologies reposant sur le pointillisme (PALM/STORM). Prochainement, une unité STED 3D sera installée sur le microscope confocal Leica SP8, permettant d’imager deux couleurs dans l’infra-rouge avec une résolution de l’ordre de 50 nm. Cet équipement a été financé par la Région Midi-Pyrénées sur fond propre, supprimer et par l’IDEX équipement 2015.

Immunofluorescence staining in HeLa cells: red: NUP 153, green: Clathrin-TMR. gSTED with 0% 3D STED - ©Leica

Immunofluorescence staining in HeLa cells: red: NUP 153, green: Clathrin-TMR. gSTED with 0% 3D STED – ©Leica

L’acquisition de cet équipement fait partie d’un projet phare global de la plateforme TRI-Genotoul (Toulouse Réseau Imagerie, dirigée par Alain Jauneau et Philippe Cochard) pour développer un pôle de microscopie de super-résolution à Toulouse par différentes approches complémentaires. LeSTED permettra à la communauté Toulousaine au sens le plus large, de lever un verrou technologique très important. L’originalité du STED est qu’il est le seul microscope de super-résolution permettant de travailler sur coupes de tissus, ce qui ouvre la perspective extrêmement intéressante d’accéder à la physiopathologie humaine. Il est plébiscité en particulier par des équipes toulousaines travaillant dans les domaines de l’immunité innée, des interactions lymphocytaires, de la dermatologie, du cancer et des interactions hôte/pathogène.


 

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