La tuberculose est une maladie infectieuse qui tue encore 1.5 millions de personne par an dans le monde. La bactérie responsable de cette maladie a probablement émergé, par des adaptations successives de voies métaboliques déjà existantes, d’une parente déjà présente dans l’environnement. En parvenant à reproduire cette évolution en laboratoire, les chercheurs sont parvenus à identifier les mutations du génome bactérien favorisant la persistance de cette bactérie « évoluée » au sein des poumons de l’hôte : celles-ci lui permettent notamment de mieux résister à la réponse immunitaire. La plateforme d’imagerie de l’IPBS, impliquée dans cette étude, a mené les phases d’analyses des images. La révélation de ces voies d’adaptation ouvre de nouvelles pistes de recherche dans la lutte contre cette maladie. Les résultats de cette étude sont publiés le 23 juillet dans la revue Nature Microbiology.

Lésions nécrotiques pulmonaires générées dans le modèle murin par le bacille de la tuberculose. Les coupes ont été colorées par la méthode de Ziehl-Neelsen et révèlent les bactéries en rose qui persistent au cœur de la zone nécrotique de la lésion (en bleu) © Samantha Milia, Service d’Histopathologie Expérimentale CREFRE (INSERM, Toulouse)