ADN : Le lien révélé entre taille et dynamique

Au sein des cellules, l’ADN est stocké sous une forme compacte. Afin d’être lu et transcrit, ses différentes régions se condensent ou au contraire se déplient.En régulant l’organisation et la fonction du génome, les propriétés de ces condensats sont au cœur de l’expression du génome.

condensat ADNDans le cadre d’une étude publiée dans la revue Biophysical Journal, un groupe de scientifiques impliquant le plateau TRI-Genotoul du CBI a caractérisé les condensats en fonction de la taille des molécules d’ADN qui les constituent. Les résultats suggèrent que l’ADN génomique dans la cellule pourrait avoir un comportement de type solide ou au contraire se fluidifier lorsque les zones d’interaction impliquent des régions d’ADN de tailles plus courtes.

Si l’état de condensation de notre génome est lié à son degré d’expression, les régions génomiques réprimées étant ainsi plus condensées que les régions actives, les chercheurs précisent ici les modalités physiques d’interactions de ces brins d’ADN : leur degré de fluidité est inversement proportionnel à leur taille. En effet, s’ils sont courts (<1kB), les brins d’ADN adopteront un comportement de type liquide, alors qu’au contraire ceux de grande taille adopteront un fonctionnement de type solide. L’éclairage apporté sur ces comportements permet d’une part de mieux comprendre les biais des études de l’ADN in-vitro, utilisant des brins de taille réduite, et au de-là, de mieux comprendre les mécanismes liés à la qualité de l’expression de l’ADN.

 

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